Parole de stagiaire : Ghislaine Deschambault

Parole de stagiaire : Ghislaine Deschambault

Par Ghislaine Deschambault

 

De septembre à décembre 2021, j’ai eu la chance de réaliser un stage chez Cartier et Lelarge. Cette expérience a été pour moi une entrée en matière plus qu’idéale dans le monde professionnel de la traduction. Auparavant, j’ai effectué ma maîtrise en traduction en plein cœur de la pandémie de COVID-19, en 2020 et 2021. Le tout s’étant déroulé en distanciel, je n’ai pas été déstabilisée par l’aspect virtuel de mon stage. À l’instar d’autres stagiaires qui m’ont précédée, j’ai su m’adapter assez rapidement au télétravail, qui comporte des avantages incontestables, dont le moindre est l’élimination du temps passé en déplacement. Toutefois, il est indéniable que le contact humain m’a parfois manqué, mais heureusement, les vidéoconférences organisées pour souhaiter la bienvenue et offrir de l’orientation aux nouveaux venus, ainsi que les réunions et « fikas » hebdomadaires ont permis de rompre le sentiment d’isolement. De plus, les nombreux échanges sur notre plateforme de clavardage, parfois sérieux, parfois ludiques, ont contribué à nourrir le sentiment d’appartenance et de convivialité. Enfin, j’ai pu rencontrer toute l’équipe au cours d’une soirée très agréable (une vraie, en présentiel!) soulignant le 35e anniversaire du cabinet.

Au cours de ce stage, j’ai été jumelée avec une traductrice et réviseure chevronnée qui m’a offert un soutien incomparable et une rétroaction constante. J’ai pu lui poser les nombreuses questions qui surgissaient lorsque je traduisais les documents, ou après la révision, mais aussi lui faire part des interrogations que j’avais au sujet du métier. Ainsi, non seulement ai-je pu parfaire mes connaissances techniques et acquérir une expérience inestimable, mais les interactions quotidiennes m’ont permis de calmer mes angoisses concernant mes capacités et mes compétences en tant que traductrice.

J’ai également pu bénéficier de l’encadrement et des conseils judicieux de la part d’autres réviseurs du cabinet qui, chacun à leur façon, m’ont permis d’améliorer mes habiletés langagières. Il était particulièrement intéressant pour moi de constater les préférences personnelles de chacun en ce qui a trait à la formulation des phrases. Comme quoi, il peut y avoir plusieurs bonnes solutions et la traduction peut tout de même laisser une place à la créativité!

Cela étant dit, s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que chaque client a ses préférences et ses besoins particuliers en ce qui concerne la communication. Dans le cadre du stage, j’ai traduit des documents de natures variées pour des clients de toutes sortes d’horizons : des associations professionnelles, des entreprises privées et des institutions d’enseignement supérieur. Les textes étaient surtout en lien avec le marketing et la publicité, les communications générales et les ressources humaines, mais je me suis aussi frottée à des documents un peu plus techniques, de nature médicale. J’ai constaté assez rapidement que certains termes étaient à privilégier et d’autres à proscrire, selon le client, et qu’il n’est pas toujours facile d’avoir à l’œil ces détails précis dans le feu de l’action. La rigueur est de mise, mais également une certaine dose d’humilité lorsqu’un réviseur nous rappelle pour la énième fois qu’il ne faut pas employer tel mot dans tel contexte. Tout compte fait, le processus de révision m’a permis de constater, encore une fois, que la perfection n’existe pas et que deux têtes valent mieux qu’une! Surtout, cette expérience de stage en cabinet a consolidé ma prédilection pour le travail d’équipe.

Lors de mes études, la question des logiciels de traduction est revenue à plusieurs reprises dans les discussions entre étudiants. Le plus souvent, c’était pour évoquer une certaine inquiétude par rapport à ces outils, puisque nous ne les abordons que sommairement au cours de notre formation. Pendant ce stage, j’ai eu l’occasion d’utiliser deux logiciels différents, et je dois avouer que la courbe d’apprentissage a été beaucoup plus douce que je croyais. J’ai rapidement adopté le principal logiciel employé par le cabinet, et je constate qu’effectivement, cet outil améliore considérablement ma productivité et mon efficacité. Je dois dire que j’ai même beaucoup de plaisir à m’en servir!

Un mot pour souligner le travail de l’équipe de coordination, qui a su m’assigner des dossiers intéressants qui correspondaient à mon niveau de compétence, tout en m’offrant à l’occasion de très beaux défis qui m’ont permis d’améliorer mes habiletés et d’élargir mes horizons! La diversité des mandats, en plus de prévenir l’ennui et la lassitude, m’a donné l’occasion d’en apprendre davantage sur une foule de sujets différents et de satisfaire ma curiosité débordante.

En somme, mon stage chez Cartier et Lelarge a été une expérience enrichissante et stimulante, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. J’envisage maintenant l’avenir comme traductrice professionnelle avec beaucoup d’entrain et d’optimisme!

 

Cet article fait partie de notre série Parole de stagiaire. Lisez les autres articles ici.